Le chien est un carnivore non-stricte, c’est à dire qu’il ingère en même temps que ses proies, le contenu de leur estomac.

Un chien en bonne santé, est un chien qui mange de la viande, du poisson et un peu de légumes et de fruits.

Le chien est un gourmand et non pas un gourmet : Pour le chien, il est
bon de dissocier, Appétit et Appétence.

APPETIT : C’est l’envie de manger et non le fait d’avoir faim (besoin physiologique). Les petites races sont dites plus difficiles. Les chiens stérilisés auront un appétit plus conséquent. L’appétit change en fonction du chien (Paco est un labrador qui a toujours de l’appétit alors que Shaman le border collie ne mange que quand il a faim).

La surveillance attentive de l’appétit fournit des indications précoces et utiles sur l’état psychologique et physiologique de votre chien : Toute chute de l’appétit et de la quantité d’aliments peut être le signe d’une affection quelconque (problèmes intestinaux, santé en déclin). En revanche, un appétit excessif va de pair avec un mauvais état d’entretien (apparence du chien : maigre/gros), et peut être le signe d’une affection, telle qu’un parasitisme digestif ou du diabète.

APPETENCE : Le chien va percevoir un morceau de viande, une gamelle de croquettes via son odeur, sa consistance, sa saveur, et sa température.
L’odeur est importante, car le chien possède une grande acuité olfactive. Il sent environ 100 000 fois mieux que l’être humain. Il vit dans un monde
d’odeur et n’a pas la même notion que nous du « sentir bon ». Par exemple, un caca, ça donne faim, tandis que la menthe ou le poivre donne envie de partir.

La texture et la consistance ont aussi beaucoup d’importance : gober, casser, croquer, lécher… Le chien bien entretenu, casse, croque et lèche régulièrement, c’est ainsi qu’il entretient correctement ses dents.

La saveur intervient peu. Le chien possède douze fois moins de capteurs du goût que l’humain. Néanmoins il préfère manger tiède et/ou des aliments humidifiés.
Certains chiens se lassent vite de toujours avoir la même alimentation, la même odeur, le même goût. Comme nous, pour raviver l’appétit rien de mieux que de stimuler l’appétence.

En conclusion un chien n’a pas besoin de prendre son déjeuner avec vous. Sa tartine beurre confiture ou le biscuit trempé dans le café lui sont inutile malgré ses grands yeux implorant. Ils sont bourrés de mauvais sucres (non digestes pour le chien) et nuisent à sa bonne santé (obésité, diabète, etc…).

COMPRENDRE LA DIGESTION CHEZ UN CARNIVORE POUR EVITER SA MORT :

Le chien possède un tube digestif court avec un faible diamètre. La contenance de l’estomac d’un chien fait entre 0,5 à 8l, en fonction de la taille de l’animal. Les aliments solides restent donc relativement peu de temps dans le corps du chien globalement : 3 à 8 heures contre 24 heures pour l’humain. Un Chihuahua peut manger toutes les 3h contrairement à un dogue allemand, qui digère en 8h et donc ne peut manger aussi souvent.

Cette notion est importante pour le laps de temps à respecter avant d’autoriser un chien à faire une activité (courir, jouer), soit 1 à 3 heures après le repas en fonction de la taille du chien. Cela permet d’éviter les risques de retournement d’estomac (l’estomac se retourne, se bloque, gonfle, éclate et le chien meurt). Pour éviter ce risque mortel, il est préférable de nourrir son chien le soir avant le couché après la dernière sortie d’hygiène.

Le chien ne mâchant que très peu ses aliments, c’est son système digestif qui va faire tout le travail. La flore intestinale du chien est très sensible aux variations alimentaires. Contrairement à l’homme, le chien (sauf exception/en grande majorité) ne peut pas changer d’alimentation à chaque repas sous peine de la destruction de sa flore intestinale.

Une bonne flore intestinale c’est une bonne protection contre le parasitisme digestif.

Comment limité le parasitisme digestif :

Une mauvaise alimentation peut encourager le parasitisme digestif. L’acidité de l’estomac joue un rôle important dans la survie ou non des divers vers. Un estomac en bonne santé, est le plus puissant des vermifuges.

Les vers peuvent envahir une partie des organes ou l’intégralité du corps. Ce n’est donc pas parce que vous ne les voyez pas que votre chien n’est pas parasité. Le chien peut présenter divers symptômes ou aucun d’entre eux : diarrhée, vomissement, frottement du derrière sur le sol, perte de poids, présence de grains de riz ou de nouilles dans les selles.

Les œufs de vers peuvent se trouver dans l’environnement (parcs, forêts, trottoirs, flaques d’eau) ou chez d’autres animaux (grenouilles, rongeurs).
Certains peuvent survivre longtemps à l’extérieur d’un hôte (5 ans pour les trichures).

Un chiot peut voir sa croissance perturbée par la présence de vers et mourir d’une occlusion intestinale. Les chiots doivent donc être traités plus régulièrement (4 fois la première année).

Je suis pour une « vermifugation » raisonnée. Il ne sert à rien de traiter son chien adulte 4 fois dans l’année ; C’est encourager les vers à développer des résistances aux molécules des vermifuges. Il est nécessaire de changer de molécule à chaque « vermifugation » pour ne pas créer de résistance. Il est également important de vermifuger votre chien avant tout séjour en pension, puis 15 jours après son séjour dans la dite pension.

LE NOMBRE DE REPAS

Un chien peut se passer de nourriture durant cinq jours s’il le faut, cela est un héritage de ses ancêtres sauvages.

Chez le chien adulte, le nombre de repas peut être de un par jour, et comme expliquer plus haut, de préférence le soir (Chapitre sur la digestion).

Pour les chiots, les grandes races, les femelles en gestation et lactation, et les chiens de sport et travail, la quantité de croquettes peut être amenée à augmenter. Le nombre de repas passant alors à 2 ou à 3. Cela permet d’éviter la surcharge gastrique, et améliore le transit digestif, la digestibilité et l’utilisation métabolique

COMMENT SAVOIR SI VOTRE CHIEN EST EN POIDS DE FORME ?

Il y a tellement de races de chiens avec des poids différents, qu’il est difficile de donner des quantités pour des poids. Il est intéressant de taper la race de son chien sur internet et de regarder le poids indicatif que doit faire un membre de sa race (bien que le poids varie d’un individu à l’autre).

Exemple : Le Labrador Retriever : Les mâles doivent être entre 29 et 36 kg (36kg étant le poids d’un mâle entier très très sportif à mon sens) et les femelles entre 25 et 32 kg. Rares sont les labradors dans la bonne courbe de poids.

La surveillance de l’état corporel du chien permet de se donner une idée sur le « bon » poids de l’animal : En règle général, chez un chien en bonne forme physique, les cotes ne sont pas visibles mais elles peuvent se sentir sous les doigts au passage de la main sur le flanc sans appuyer.

Un chien parfaitement nourri ne prend, ni ne perd de poids à l’âge adulte.
Seule la pesée régulière en fonction de l’âge et du poids permet un suivi strict et cohérent du bon état d’entretien de l’animal.

La qualité d’une ration se voit sur la peau et le pelage d’un chien : Pelage non-gras, sans pellicules. Chien en poids de forme, actif, l’œil humide et vif.

Le tartre est l’ennemi des dents (déchaussement). Il y a suffisamment d’activités masticatoires (par son alimentation ou ses petits plus) pour prévenir l’apparition du tartre et éviter l’arrachage des dents par le vétérinaire. Les petits plus pour un chien : « machouillage » d’os crus (les os cuits deviennent cassants, et sont un risque mortel par la perforation des intestins), de bois, d’oreilles de porcs (ou autres) séchées.

L’observation des selles est un autre outil de contrôle quant à la qualité de la ration et de l’état du chien.

En résumé, la qualité, la quantité, le moment des repas peut être la cause de maladies plus ou moins graves ou mortelles chez le chien.

Un chien en bonne santé est un chien qui mange équilibré. En cela les croquettes industriel peuvent être une alternative aux rations ménagères (préparation maison)